C’est quoi le Sound Design ? Pour quoi faire ?
On va parler ici d’un détail de plus, qui peut une fois de plus tout changer, quant à la qualité finale d’une vidéo.
Nous, ce qu’on vise, ce n’est pas juste montrer des images de ce qui se passe. Nous voulons créer un contexte fort, faire ressentir quelque chose à celui qui regarde.
Certains diront que c’est facile de faire un film pour une entreprise, vous venez filmer, vous mettez les images sur un fond de musique et hop, vous livrez. Il y en a qui le font… Maintenant, qu’en est il de ce qu’on retient d’une telle vidéo ? Que ressent on en la regardant ? du coup, est ce qu’on va jusqu’au bout ?
Faisons l’expérience du Sound Design
La même vidéo a été exportée avec 3 niveaux d’habillage sonore :
– Les Images + musique
– Images + bruits bruts + Musique
– Images + bruits ajustés + bruits ajoutés + effets sonores + habillage + Musique
Images + Musique
Images + Bruits + Musique
Images + Bruits + Musique + Sound Design
C’est quand même bluffant non ?! L’impression et le sentiment qu’on a en regardant la première version n’a strictement rien à voir avec l’impression de faire partie de l’histoire, dans la version habillée.
C’est beaucoup plus impactant ! Le son renforce l’image et vient lui donner du sens, faire naître des sensations. Et si on ressent quelque chose en regardant des images, leur impact à beaucoup plus de force.
C’est quoi le Sound Design ?
Maintenant, c’est quoi le sound Design? En français, et moi j’aime bien l’appeler comme ça, on parle d’habillage sonore. Ça a du sens aussi de parler d’habillage, on vient compléter les images et le sens qu’on veut leur donner.
On peut ajouter des bruits là où il n’y en a pas. On peut prononcer des sons, en atténuer d’autres. Par exemple, quand on a des images d’une personne qui marche, même si le bruit des pas est presque imperceptible, notre inconscient traite l’image avec le bruit qu’il est censé avoir. La lecture est rendue beaucoup plus naturelle et instinctive. Par conséquent, ça laisse de la place à un ressenti plus rapide et direct.
C’est ce qu’on appelle l’immersion. On est embarqué dans l’histoire, et on met en route l’affect de chacun.
Ça demande un peu de travail en plus, forcément. Par exemple, on peut voir sur cette image d’une timeline de montage, la place des bruits bruts qui accompagnent les rushs. (images brutes + son brut)
Sur l’image suivante, la place des éléments sonores ajoutés au montage.
Sans être un montage particulièrement riche en effets sonores, on voit bien que pour autant, ils donnent du rythme à l’ensemble. Ils viennent ponctuer le montage, dynamiser les images.
L’exemple des images de drone est très parlant. Sur ces prises de vue, il n’y a pas de son. Faire le choix de laisser ces séquences de voiture par drone, sans le son du moteur, c’est clairement couper le rythme de l’action. Ça ne marche pas bien !